Ce 11 février, le CLER publie La coopération territoriale au service du développement des énergies renouvelables, un document de sa série « comprendre ». Deux fiches « s’inspirer » le complètent. L’une évoque la coopérative EnerCOA dans l’Aveyron, l’autre la coopération de la filière bois-énergie en Normandie. Ces documents ont été écrits avec le concours de GP conseil.
Les documents sont en ligne sur le site du CLER : https://cler.org/energies-renouvelables-cooperer-pour-accelerer/
Sommaire
- Un cadre réglementaire relativement souple et de fortes disparités territoriales entre les acteurs;
- L’appropriation territoriale des objectifs régionaux et la coopération par la mise en œuvre sur le terrain;
- L’avis du CLER – réseau pour la transition énergétique.
Deux focus :
- La commission consultative paritaire pour la transition énergétique (avec l’exemple du SDEC énergie),
- Cocopeop, un nouveau conseil pour les communes,
- et une carte des SEM (Régions, Syndicats d’énergie, Départements, EPCI) complètent ces documents.
Ceux-ci tout l’intérêt pour les différentes collectivités de coopérer pour monter des projets communs en faisant fi de « rivalités » territoriales ou historiques. En effet, la transition énergétique offre suffisamment d’opportunités pour permettre à tous les acteurs de porter « leurs » projets ou de s’inscrire dans des projets collectifs. Les exemples évoqués dans ces documents montrent d’ailleurs la pertinence et l’efficacité de partenariats multiples. Ils évoquent aussi les différentes instances où le dialogue se construit.
Extraits (en bonus, nous publions quelques paragraphes non publiés faute de place) :
Coopération territoriale et EnR :
« Les enjeux de la transition énergétique sont nombreux. Pour les relever, les Régions « cheffes de file » ne sont pas seules aux manettes. Elles peuvent compter sur le soutien et les actions des hommes et femmes de terrain – associations, collectivités, échelons territoriaux de toutes tailles. Il est essentiel de comprendre les dynamiques de coopération territoriale à l’œuvre pour imaginer et construire des Régions cheffes d’orchestre, à même d’écrire et jouer avec tous les acteurs, la partition de la transition. »
Le bois-énergie en Normandie
« Le bois-énergie représente près du tiers des énergies renouvelables consommées en France. En Normandie, cette part monte à 57%, avec une progression particulièrement dynamique, des installations collectives, approvisionnées localement à 90%. Depuis 1995, le bois-énergie est au cœur de la stratégie régionale de développement des énergies renouvelables avec une succession de programmes co-financés par l’ADEME, la Région et le FEDER et animés par l’association Biomasse Normandie. »
La SCIC EnerCOA dans l’Aveyron
« Sous l’impulsion de Ouest Aveyron Communauté, en 2019, un collectif de citoyens, d’acteurs privés et de collectivités locales décide de s’approprier la production d’énergies renouvelables. C’est le début de l’aventure de la SCIC EnerCOA pour Énergies coopératives de l’ouest Aveyron. Cette société coopérative d’intérêt collectif regroupe aujourd’hui plus de 240 sociétaires et exploite 6 centrales solaires. »
Dans la Manche, « un écosystème de chaufferies bois »
Dans le département de la Manche, le développement de la filière bois se heurtait à une demande trop faible. « L’approvisionnement était là, mais il n’y avait pas assez de chaufferies », résume Michel Rault du Syndicat départemental d’énergies de la Manche(SDEM 50). Dans un territoire de bocages, cet approvisionnement est spécifique. La CUMA et l’association Haiecobois (qui œuvre au développement de la filière bois bocagère) valorisent ici du bois de haies. Le SDEM 50 signe un contrat patrimonial de cinq ans avec l’ADEME visant 100 tep en trois chaufferies minimum. L’objectif est atteint en deux ans et demi, avec six chaufferies. Un nouveau contrat a été signé, montant à 250 tep.
Au soutien de l’ADEME et de la Région s’ajoute celui du Département. Le SDEM est ainsi en mesure de proposer des chaufferies clefs en mains, des études de faisabilité à la vente de chaleur (« à l’euro coûtant ») en passant par la construction et l’exploitation. Une solution qui répond aux attentes des petites comme des grandes communes, à qui cette ingénierie spécifique fait défaut. Et permet de s’inscrire dans des projets globaux, comme à Coutances. Avec la réhabilitation d’un quartier de 17 hectares, la construction d’un réseau de chaleur accompagnera des opérations de rénovation énergétique et d’amélioration du cadre de vie.
Retour au sommaire du blog.